L'ignorance À nos vingt-cinq ans, Fanny m'a envoyé une photographie vintage d'elle à la plage, avec écrit au dos : "Aux bons souvenirs de notre enfance"...
La tumeur J'absorbe toutes les autres histoires, en vain. Ne reste que celle de James, vulnérable et enflée comme une tumeur.
Le moulin Un grand transfo électrique laisse entrevoir les fils multicolores. Reste à savoir : qui de nous trois mourra en les touchant.
La procession La violence aussi est en série. Babette regarde son adversaire avec ce sourire qui laisse apparaître les dents. Une baffe au travers du visa...
L'invitation Dans la chambre de James, le lit est en bois sombre, sculpté comme le mobilier de mes grands-parents. Il est imposant et sans âme si ce n'es...
L'amitié Fanny me crache de lâcher le bouquet et les fleurs se dispersent sur le sol, tombées de mes mains sous la poussée vibrante de celles de l'am...
La passion 1999 L’odeur du nez de James contre le mien. La pulsation de ces lèvres tressautentes. Y survivre c'est vivre.
Le chagrin Je suis amoureuse d'un grand, il a huit ans et moi seulement six. On me tend un verre de digestif pour faire passer le chagrin.
La dispute C'est pas parce qu'on est lion tous les deux qu'on peut pas s'entendre. Retrouve-moi à la mare au brochet. ps : la photo du zoo avant LA dis...
L'absente J'ai attendu l'anniversaire de James pendant 27 jours, le jour J, je suis malade. Mes parents me laisse porter mon costume pour ravaler mon ...
La fête On s'incruste aux mariages organisés à la mairie. On s'invite sur les photos et Yoann, une chouquette dans le bec et ses deux dents en l'air...
La radiée Ici, c'est Mélanie. Je gribouille son visage parce qu'elle a proposé à James de sortir avec elle.
L'originale La lettre de James est la seule qui compte pour moi. Romain, Anthony et tous les autres, avec leurs lettres d'amour, ne valent pas cette pre...
Les chamailles Avec leurs bobos et leurs chamailles, les autres gosses paraissent à James tout droit sortis du ventre de leur mère.
La réminiscence La lettre est bien là, vivante sous mes doigts et ses mots font rougir la femme que je suis.
Le deuil C'est mon journal de deuil. James n'est pas dans ma classe et je reste une enfant qui colle des ours sur ses carnets.
L'acrocyanose À l'école je presse la main violette de James, on parle en Morse comme les marins, un langage qui va droit au cœur.
La dissonance James se retrouve à genoux d'avoir bronché; nous c'est à genoux qu'on baigne nos poupées.